Paulo Coelho est le célèbre auteur de l’Alchimiste. Célèbre roman vendu à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires à travers le monde.
Ses œuvres nous plongent inlassablement dans des mondes et des réflexions spirituelles. Et j’aimerais partager ma passion de cet autour avec vous, avec avis et extraits des livres que j’ai lus.
Né à Rio de Janeiro en 1947, Paolo Coelho est un auteur connu dans le monde entier, avec des livres traduits dans 80 langues. Des romans philosophiques empreint d’une grande spiritualité.
Avec un regard atypique sur le monde, des thèmes porteurs de sens (sur le sens de la vie, la foie, l’amour), et des envolées mystérieuses (avec de la magie, des sorcières, des chamanes). Tout un univers dans lequel il est hyper agréable de s’envelopper lorsque l’on est particulièrement ouvert à la magie de la vie.
Bien évidemment, certains ouvrages nous touchent plus que d’autres, et chaque personne trouvera dans la plume de Coelho, ce qu’il est venu chercher…
L’alchimiste
L’alchimiste est le deuxième roman de Paulo Coelho, qui est sorti en 1988 (soit un an après son tout premier ouvrage, Le Pèlerin de Compostelle). On y retrouve Santiago, un jeune berger d’Andalousie qui souhaite se rendre jusqu’aux Pyramides d’Egypte pour y déterrer un trésor enfoui qu’il a perçu en songe. Sa route le mènera à faire diverses rencontres, dont un alchimiste, qui va l’aider à aller au bout de son rêve, suivre les signes du destin et écouter son cœur.
Mon avis : si l’on ne devait livre qu’un seul livre de Paulo Coelho, ça serait certainement celui-là. On plonge irrémédiablement dans un univers qui oscille entre la réalité de la vie terrestre, et la magie de la vie céleste. En équilibre constant entre ces deux pôles, l’alchimiste est un livre initiatique. Et l’on évolue en même temps que le personnage principal, dans sa quête.
Une quête qui paraît simple au premier abord, mais qui est beaucoup plus profonde que ce qu’il n’y paraît… Entre rêves, doutes, amour, peur, courage, lâcher-prise et acceptation de sa nature profonde (voir les meilleures citations de l’Alchimiste). On aimerait vivre à tout jamais dans cet univers et ne jamais finir de l’explorer. La fin du livre est toutefois très plaisante, et très étonnante. Et on ne peut s’empêcher de mettre en perspective notre propre destin.
L’alchimiste m’a embarqué comme un vent violent dans l’univers de Paulo Coelho. Et m’a amené à lire la quasi-totalité de son œuvre jusqu’alors. C’est dire à quel point ça m’a marqué !
Extrait : « Le jeune homme ne savait pas ce que voulait dire « Légende Personnelle ». C’est ce que tu as toujours souhaité faire. Chacun de nous, en sa prime jeunesse, sait quelle est sa Légende Personnelle. A cette époque de la vie, tout est clair, tout est possible, et l’on n’a pas peur de rêver et de souhaiter tout ce qu’on aimerait faire de sa vie. Cependant, à mesure que le temps s’écoule, une force mystérieuse commence à essayer de prouver qu’il est impossible de réaliser sa Légende Personnelle. » – Lire l’alchimiste
La cinquième montagne
Il s’agit du quatrième roman de Paulo Coelho, sorti en 1996. Le personnage principal est le prophète Élie qui quitte Israël pour se rendre dans la petite cité phénicienne de Sarepta. Il y sera accueilli par une veuve et son fils, avant que la ville ne soit assiégée par les Asseriens. La guerre et la perte de celle qu’il aime va créer une sorte de révolte d’Élie contre son Dieu, avant qu’il ne comprenne et accepte plus profondément son destin.
Mon avis : l’univers dans lequel évolue Élie est empreint d’une forte connotation religieuse. Il faut dire que le nom de ce personnage apparaît dans les trois grandes religions monothéistes, de façon plus ou moins discrète. Fait que j’ignorais totalement et auquel je me suis intéressée après avoir lu l’ouvrage.
J’ai mis un peu de temps à aimer l’histoire, pensant que les thèmes abordés dans le livre seraient trop binaires et bibliques. Toutefois, j’ai appris à regarder Élie avec un autre regard et à me mettre à sa place tout au long de l’ouvrage. Si bien qu’à la fin du roman, j’ai eu beaucoup de mal à dire au revoir à ce personnage, dont j’étais secrètement tombée amoureuse. Comment ne pas aimer Élie et son courage ? Son amour à la fois détaché et inconditionnel ? Sa foi qu’il croit vacillante, mais qui est en vérité, inébranlable.
Je ne pensais pas que la Cinquième Montagne serait l’un de mes romans préférés de Paulo Coelho, mais je dois me rendre à l’évidence, j’ai aimé chaque passage du livre. Et j’aurais adoré connaître la suite des aventures d’Élie.
Extrait : « Tu veux dire que, selon toi, le dieu qui a fait la tempête a fait aussi le blé, même si ce sont des choses complètement différentes ? – Tu vois la Cinquième Montagne ? demande Elie. De quelque côté que tu regardes, elle te semble différente, pourtant c’est la même montagne. Il en est ainsi de tout ce qui a été créé : ce sont les nombreuses faces du même Dieu. » – Lire la cinquième montagne
Le pèlerin de Compostelle
Le pèlerin de Compostelle est le tout premier livre de Paulo Coelho, paru en 1987. On y retrouve les étapes et les intrigantes aventures de Paulo Coelho lui-même, qui a entrepris le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle avec son guide nommé Petrus en 1986. Il explique comment « l’extraordinaire se trouve sur le chemin des gens ordinaires » dans ce récit poignant qui l’a visiblement transformé psychiquement.
Mon avis : c’est tardivement que j’ai lu « le pèlerin de Compostelle », car le sujet ne me parlait pas vraiment. Jusqu’à ce qu’un pèlerinage se trouve sur mon propre chemin. Et je dois dire que j’ai été emballé par ce roman, très autobiographique et personnel, qui nous mène véritablement dans la quête de Paulo Coelho.
Je dirais même que c’est un livre clé, à lire absolument si l’on veut comprendre l’ensemble de la quête de l’auteur. Une quête spirituelle, bien évidemment, mais qui se base sur une véritable alchimie interne. Elle serpente au fil des pages, et va irrémédiablement transformer le lecteur.
On retrouve d’ailleurs des pages d’exercices, qui nous explique diverses expériences initiatiques réalisées par l’auteur au cours de son pèlerinage. L’exercice de la semence, du réveil de l’intuition, ou encore de l’incroyable rituel du globe bleu… Je vous conseille de prendre le temps de les réaliser, et pas seulement de les lires.
Le Pèlerin de Compostelle est un roman très important de l’œuvre de Coelho, et il serait dommage de passer à côté. Il a beau être le tout premier, c’est l’un des meilleurs selon moi.
Extrait : « Un dieu endormi s’éveillait en moi et la douleur était de plus en plus intense. Je sentais près de moi la présence de mon Maître, et j’ai réussi pour la première fois à transformer en larmes les sanglots. J’ai pleuré de gratitude pour lui qui m’avait fait chercher mon épée à travers le chemin de Saint-Jacques. J’ai pleuré de gratitude pour Petrus qui m’avait appris sans rien dire que j’attendrais mes rêves, si je découvrais d’abord ce que je voulais en faire. J’ai vu la croix nue et l’agneau devant elle, libre de se promener où il voulait dans ces montagnes, et de contempler les nuages » – Lire le Pèlerin de Compostelle
Sur le bord de la rivière Piedra, je me suis assise et j’ai pleuré
Après onze ans de séparation, Pilar retrouve son amour de jeunesse. Sa vie lui paraît toute tracée et terne, alors que celle de son ancien compagnon est rempli d’aventures et de miracles. Il possède en effet un don particulier grâce à la religion, celui de guérir les autres. Le duo va alors passer énormément de temps ensemble, et apprendre à dépasser leur peur de l’avenir. Ils s’installent alors quelques temps dans un village des Pyrénées pour mieux se découvrir. Parviendront-ils à être ensemble et être heureux ?
Mon avis : j’ai beaucoup aimé vivre à travers l’esprit et les émotions de Pilar durant cet ouvrage. On traverse absolument toutes les étapes avec elle, et on comprend parfaitement ses questionnements. On a même envie d’être à sa place parfois, pour simplement trinquer face à l’homme qu’on aime… Une belle histoire d’amour et de quête du bonheur.
Extrait : « Un jour, c’était un automne comme celui -ci, nous devions avoir dix ans, je me suis assis avec toi sur cette place où se dresse le grand chêne. J’allais dire quelque chose, quelque chose que j’avais répété pendant des semaines et des semaines. Á peine avais-je commencé, tu m’as raconté que tu avais perdu ta médaille à la petite chapelle et tu m’as demandé d’aller la chercher. Je l’ai retrouvée. Mais quand je suis revenu sur la place, je n’avais plus le courage de prononcer les mots que j’avais tant répétés. Alors je me suis promis de te la rendre le jour où je pourrais compléter la phrase commencée vingt ans auparavant. Longtemps j’ai tenté d’oublier, mais la phrase est restée présente. Je ne peux plus continuer à vivre avec elle. » – Lire sur le Bord de la Rivière Piedra…
Veronika décide de mourir
Véronika ne peut plus endurer la monotonie de ses journées et avale une grande quantité de somnifères. Elle va finalement se réveiller dans un hôpital psychiatrique, où on lui apprend que sa mort est seulement repoussée d’une semaine car son cœur est atteint. On va alors la suivre durant ces quelques jours à travers ses rencontres impactantes. Dont Eduard, un mélomane atteint de schizophrénie, qui aime l’écouter jouer du piano durant des nuits entières. Homme avec lequel elle décide de se livrer complètement.
Mon avis : quand on sait que Paulo Coelho a lui-même passé une partie de son enfance dans un hôpital psychiatrique à cause de ses parents, le livre prend une tout autre dimension. Et on comprend surtout pourquoi cette histoire et si inspirée et touchante. Il peut être bon de mettre cet ouvrage entre des mains dépressives, car on chemine si bien avec Véronika que l’on comprend à quel point cet état d’être est, paradoxalement, lié à une forte envie de vivre.
Extrait : « C’est grave de s’obliger à ressembler à tout le monde : cela provoque des névroses, des psychoses, des paranoïas. C’est grave parce que c’est forcer la nature et aller à l’encontre des lois de Dieu, qui, dans tous les bois et toutes les forêts du monde, n’a pas créé une seule feuille identique à une autre. » – Lire Véronika décide de mourir
Le démon et mademoiselle Prym
Le roman retrace un épisode marquant du petit village isolé de Bescos, depuis le jour où un mystérieux étranger débarque. De part ses propres démons, il va alors plonger les habitants dans des questions existentielles, entre le bien et le mal. Mademoiselle Prym, jeune et jolie barmaid de l’hôtel va se retrouver, pas tout à fait malgré elle, à un tournant de son destin et de celui de son village : choisir entre l’honneur et la misère, le crime et la fortune.
Notez que l’auteur explique que « ce roman fait partie de la trilogie « Et le 7ème jour » (dont font également partie « Sur le bord de la rivière Peidra, je me suis assise et j ‘ai pleuré » et « Véronica décide de mourir ». Trois livres qui évoquent ce qui arrive en une semaine à des personnes ordinaires , soudain confrontés à l’amour, la mort et le pouvoir. J ‘ai toujours cru que les profonds changements, tant chez l’être humain que dans la société, s ‘opèrent dans des laps de temps très courts. C ‘est au moment où nous nous y attendons le moins que la vie nous propose un défi destiné à tester notre courage et de notre volonté de changement ».
Mon avis : j’ai aimé suivre Mademoiselle Prym dans son cheminement, et passer une semaine infernale ! Une parabole excellente, qui met en lumière nos propres combats spirituels. Un roman inspirant qui nous offre une meilleure compréhension du monde, des autres, et donc de soi.
Extrait : « Il est tellement important de laisser certaines choses disparaître. De s’en défaire, de s’en libérer. Il faut comprendre que personne ne joue avec des cartes truquées. Parfois on gagne, parfois on perd. N’attendez pas que l’on vous rende quelque chose, n’attendez pas que l’on comprenne votre amour. Vous devez clore des cycles, non par fierté, par orgueil ou par incapacité, mais simplement parce que ce qui précède n’a plus sa place dans votre vie. Faites le ménage, secouez la Poussière, fermez la porte, changez de disque. Cessez d’être ce que vous étiez et devenez ce que vous êtes ». – Lire le démon et mademoiselle Prym
Le manuel du guerrier de la lumière
« Les guerriers de la lumière se reconnaissent au premier regard. Ils sont au monde, ils font partie du monde. Souvent ils trouvent que leur vie n’a pas de sens. C’est pour cela qu’ils sont des guerriers de la lumière. Parce qu’ils s’interrogent. Parce qu’ils continuent de chercher un sens. Et ils finiront, par le trouver. »
Mon avis : le petit manuel du guerrier de la lumière se lit facilement, avec des petites vignettes qui s’enchaînent les unes après les autres. Il est parfait en livre de chevet comme carnet de gratitude, pour des pensées positives qui nous maintiennent sur notre chemin. Dans un monde où l’on ne trouve que rarement de soutient dans sa quête personnelle, ce manuel sera un ami fidèle qui nous rappel que nous ne sommes pas seuls.
Extrait : « Parfois le guerrier de la lumière a l’impression de vivre deux vies en parallèle. Dans l’une, il est obligé de faire tout ce qu’il ne veut pas, de lutter pour des idées auxquelles il ne croit pas. Mais il existe une autre vie, et il la découvre dans ses rêves, ses lectures, ses rencontres avec des êtres qui pensent comme lui. Le guerrier permet à ses deux vies de se rapprocher. Il y a un pont qui relie ce que je fais et ce que j’aimerais faire, pense-t-il. Peu à peu, ses rêves envahissent sa routine, jusqu’au moment où il sen sent prêt pour ce qu’il a toujours désiré. Alors, il suffit d’un peu d’audace, et les deux vies ne font plus qu’une ». – Lire le Manuel du guerrier de la lumière
La sorcière de Portobello
Athéna est la fille adoptive d’une riche famille libanaise qui part vivre à Londres lorsque la guerre éclate dans leur pays. Elle y rencontre alors celui qui sera le père de ses enfants et se marie. Mais cette union ne résistera pas longtemps et quand Athéna se présente un dimanche devant le prêtre pour prendre la communion, il lui apprend qu’en tant que divorcée elle n’y a plus droit. Tout se bouscule dans sa tête, ainsi que ses croyances. Elle va partir à la quête de sa mère biologique, ce qui va changer le cours de sa vie et de son entourage.
Mon avis : j’ai eu du mal à accrocher à ce roman de Paulo Coelho au départ, car le livre est construit comme recueil de témoignages de tous ceux qui ont été proche d’Athéna. Il faut alors s’accrocher un peu pour laisser l’histoire prendre forme au fil des pages. Mais le roman est original avec le thème dédié à la « féminité sacré », sacrément à la mode.
Extrait : « Combien de temps un homme peut-il vivre avec un mensonge ? Je ne voulais pas perdre la femme qui était devant moi, qui me tenait compagnie aux heures difficiles, qui était toujours à côtés quand je me sentais incapable de trouver un sens à ma vie. Je l’aimais, et mon cœur était distant, cherchant à s’adapter à une situation qu’il connaissant peut-être mais qu’il ne pouvait accepter : être assez grand pour deux personnes ». – Lire la sorcière de Portobello
Brida
Brida se rend auprès d’un homme dans la forêt pour apprendre la magie. Une initiation qui va rapidement la mener vers Wicca, une maîtresse de la tradition de la lune qui va devenir sa professeure en sorcellerie. Mais au-delà des rites et des initiations, Wicca va également se demander quel est le véritable homme de sa vie. Celui qu’elle aime depuis un moment, avec qui elle partage énormément, où bien cet homme qui aura finalement changé son destin en un rien de temps ?
Mon avis : la sorcellerie ne tient pas autant de place dans cet ouvrage que l’on pourrait le penser. J’ai été rapidement surprise de la tournure que prenaient les choses, et senti que le mysticisme n’était qu’une toile de fond pour parler de sujets beaucoup plus palpables… On parle bien ici d’amour, mais d’une manière tellement spirituelle, que seule une sorcière pouvait l’incarner.
J’aime imaginer que l’auteur s’est senti terriblement envouté par une femme, et qu’il a tenté de l’expliquer. Pour ceux qui connaissent un peu l’univers des flammes jumelles, on y plonge carrément selon moi ! Mais tout ce que je sais au-delà des concepts, c’est que Brida a découvert quelque chose que seuls les cœurs grands ouverts peuvent percevoir.
Extrait : « Quelques rares créatures qui descendent des anges ont certes besoin de la solitude pour rencontrer Dieu. Mais les autres humains ne peuvent atteindre l’union avec Dieu que si à un certain moment, à un certain instant de leur vie ils ont réussi à communier avec leur Autre Partie. » – Lire Brida
Aleph
Avec Aleph, le personnage principal est tout bonnement l’auteur, Paulo Coelho. Il éprouvait une sorte de malaise à une certaine étape de sa vie et il avait besoin de sentir de nouveau le flot de la vie couler en lui. Il décide alors de partir faire une grande tournée d’autographes et de traverser la Russie à bord du Transsibérien. C’est alors qu’une jeune femme, nommé Hilal, va désespérément chercher à rentrer en contact avec lui… Ce qui va les amener à explorer le lien très particulier qui les unis.
Mon avis : c’est assez drôle car j’ai lu Aleph juste après Brida. Et je me suis dit que l’on retrouvait un peu les mêmes thèmes, mais traités de manière différente. Dans les deux cas, il s’agit de rencontres spéciales, d’amour inconditionnel, et de liens indescriptibles. Ces liens qui nous dépassent, mais que l’on cherche à comprendre a tout prix.
Paulo Coelho va littéralement plonger dans l’Aleph (un lieu où tous les mondes et toutes les époques sont visibles) en regardant cette femme. Mais les moments de grâce sont rares dans le livre, et c’est assez frustrant. Car en dehors de ces trop courts passages où il se passe enfin quelque chose, on végète dans la « vie normale » et quotidienne d’un homme ordinaire. Je ne sais pas si c’était volontaire ou non, mais cela permet au lecteur de ressentir pleinement la frustration de ce type de rencontres (qui est à son paroxysme à la fin du livre).
Extrait : « je suis dans l’Aleph, le point où tout est au même endroit en même temps. Je regarde dans une fenêtre le monde et ses lieux secrets, la poésie perdue dans le temps et les mots oubliés dans l’espace. Ces yeux me racontent des choses – on ne sait même pas qu’elles existent mais elles sont là, prêtes à être découvertes et connues par les seules âmes, pas par les corps. Des phrases qui sont parfaitement comprises bien qu’elles ne soient pas prononcées. Des sentiments qui exaltent et suffoquent en même temps. » – Lire Aleph
Le Zahir
Paulo Coelho remet en cause tous les principes qui ont gouverné sa vie lorsque sa femme disparaît sans laisser de traces. Le livre est certainement autobiographique, mais on ne sait absolument pas si tout est vrai ou non. Ce que l’on sait, c’est qu’un très long chemin va permettre à l’écrivain de retrouver l’amour de sa vie. De nombreuses remises en question, des embûches sur le chemin, une certaine lâcheté aussi, parfois.
Mon avis : je ne sais pas si j’ai véritablement aimé ou non le Zahir. J’ai eu du mal à retrouver la haute sensibilité spirituelle de l’auteur, qui est ici davantage philosophe. On traine parfois longuement dans les méandres de son esprit, et on aurait envie de le secouer ! Néanmoins, la magie opère quand il rencontre un jeune homme qui va la guider dans sa quête, et ça permet de sortir la tête de l’eau (que ça soit pour l’auteur, ou pour le lecteur) !
Extrait : « Il est tellement important de laisser certaines choses disparaître. De s’en défaire, de s’en libérer. Il faut comprendre que personne ne joue avec des cartes truquées. Parfois on gagne, parfois on perd. N’attendez pas que l’on vous rende quelque chose, n’attendez pas que l’on comprenne votre amour. Vous devez clore des cycles, non par fierté, par orgueil ou par incapacité, mais simplement parce que ce qui précède n’a plus sa place dans votre vie. Faites le ménage, secouez la Poussière, fermez la porte, changez de disque. Cessez d’être ce que vous étiez et devenez ce que vous êtes ». – Lire le Zahir
Le manuscrit retrouvé
Une leçon de vie dispensée aux habitants de Jérusalem, par un homme mystérieux connu sous le nom du Copte. Les croisés sont alors aux portes de la ville en ce 4 juillet 1099, et 3une foule, composée de chrétiens, de juifs et de musulmans qui vivaient jusqu’alors en parfaite harmonie, s’apprête à livrer combat et la défaite semble imminente ». De belles leçons à tirer, qui se posent bien souvent quand tout est sur le point d’être détruit.
Mon avis : je n’ai pas pu m’empêcher de penser au « Prophète de Khalil Gibran » en lisant le manuscrit retrouvé. Il faut dire que la construction y ressemble, avec des chapitres dédiés à diverses questions existentielles, et un auteur qui y répond avec sagesse. C’est facile à lire et d’une simplicité déconcertante parfois.
Extrait : « Ainsi opèrent les miracles. Ils déchirent les voiles et changent tout, mais ne nous laissent pas apercevoir ce qu’il y a derrière les voiles. Ils nous font nous échapper sains et sauf de la vallée des ombres et de la mort, mais ne nous disent pas par quel chemin ils nous ont conduits jusqu’aux montagnes de joie et de lumière. Ils ouvrent des portes qui étaient fermées par des cadenas impossibles à briser, mais ne se servent d’aucune clef » – Lire le manuscrit retrouvé
Comme le fleuve qui coule
Il ne s’agit pas ici d’un roman, mais d’un recueil de 101 textes courts publiés par Paulo Coelho dans divers journaux entre 1998 et 2005. L’auteur nous livre alors des passages de son quotidien et de son imaginaire, sous la forme de petites nouvelles, contes philosophiques ou paraboles. « À l’usage de tous ceux et de toutes celles qui désirent vivre en harmonie avec le monde qui les entoure ».
Mon avis : c’est toujours un plaisir de plonger dans les méandre de l’esprit de Paulo Coelho, et ce recueil permet de le rejoindre le temps d’une histoire, quand ça nous chante. Un petit livre à mettre sur sa table de chevet, et a déroulé lentement, aux hasards des textes. Parmi les textes qui m’ont le plus touchés : « de la rencontre qui n’a pas eu lieu » et « la seconde chance ».
Extrait : « À partir de ce jour, je n’ai plus réussi à dormir. Je suis rentré à Fortaleza, j’ai parlé avec une amie, elle m’a dit qu’une connexion importante ne s’était pas faite, que je devais demander l’aide de Dieu ; j’ai prié, et d’une certaine manière j’ai entendu une voix disant que je devais rencontrer de nouveau la mendiante ». – Lire comme le fleuve qui coule
L’espionne
Paulo Coelho revisite la célèbre histoire de l’aventurière Mata Hari, fusillée à Vincennes en 1917 pour espionnage et trahison. Femme indépendante et insaisissable, elle s’impose rapidement comme danseuse vedette au début XXe siècle, après être arrivé à Paris sans un sou en poche. Ensorcelant les hommes les plus riches et puissants de l’époque. Mais les soupçons et la paranoïa s’empare du pays en guerre, et elle est Arrêtée en 1917 dans sa chambre d’hôtel sur les Champs-Élysées, accusée d’espionnage.
Mon avis : lecture en cours
Extrait : « Pourquoi êtes-vous suivi, madame ? Parce que je suis jolie, séduisante et célèbre, ai-je répondu. Il a dit que ce n’était pas ce genre de gens qui étaient à mes trousses, mais deux hommes qui, aussitôt repérés, avaient disparus mystérieusement. Je ne me souvenait pas de la dernière fois où j’avais parlé à un mendiant. C’était complétement inacceptable pour une dame de la bonne société, même si les envieux voyaient en moi une artiste ou une prostitué ». – Lire l’Espionne
Onze minutes
Nous sommes plongé dans le parcours initiatique d’une jeune Brésilienne nommée Maria qui va connaître la prostitution après avoir été naïvement attirée en Suisse par un homme qui lui promet la richesse et la gloire. Elle apprend alors à séparer l’âme de la chair en s’interdisant de tomber amoureuse. Mais sa rencontre avec un jeune peintre nommé Ralf va tout changer, et la faire expérimenter différentes facettes de l’amour, dont la sexualité sacrée.
Mon avis : j’avais une certaine appréhension avant de lire ce roman, de peur de ne pas retrouver l’agréable expérience de communion que j’ai en lisant un roman de Paulo Coelho. Mais l’histoire de Maria, bien que basée sur la prostitution, nous parle au-delà des clichés. Ses réflexions personnelles sont si justes et prenantes que l’on pourrait croire que c’est une femme, et non un homme, qui les a rédigés (voir les extraits de « Onze Minutes » que j’ai sélectionnés dans le journal de Maria). Mais l’on apprend, dans les notes de l’auteur, que plusieurs femmes prostituées l’ont aidé à écrire ce roman.
Extrait : « J’aimerais croire que je suis amoureuse de quelqu’un que je ne connais pas et qui n’était pas dans mes projets. Tous ces mois passés à me contrôler, à refuser l’amour, ont eu l’effet exactement l’inverse : je me laisse prendre par la première personne qui m’a accordé une attention différente » – Lire Onze Minutes
Maktub
En cours… – Lire Maktub
La solitude du vainqueur
En cours… – Lire La Solitude du Vainqueur
Connaissez-vous Paulo Coelho ? Dites-nous quels sont ses ouvrages que vous avez préférés ?
Cet article n’est pas terminé, et je vous parle très bientôt des ouvrages suivants que je viens de me procurer : la sorcière de Portobello et le démon et mademoiselle Prym. Toujours dans la même collection de poche, car je trouve que les couvertures sont magnifiques !