Les 4 accords toltèques décrivent des precepts de vie enseignés par les Toltèques, un peuple nomade ayant vécu au Mexique il y a environ 1000 ans.
Ils expliquent comment les êtres humains peuvent se libérer de leurs croyances limitantes, nous privant de joies et créant des souffrances inutiles.
D’où viennent les 4 accords toltèques ?
Best-seller de la littérature dédiée au développement personnel, l’ouvrage « les 4 accords toltèques » est paru en 1997 pour la première fois. Il s’est vendu à plus de 4 millions d’exemplaires et a été traduit dans plus de 40 langues.
Son auteur, Miguel Ángel Ruiz, est un enseignant mexicain né en 1952 d’une mère curandera (une guérisseuse ayant des pouvoirs surnaturels en traitant directement avec des esprits malveillants à l’origine des maladies) et d’un père chamane toltèque. Il vécut une expérience mort imminente qui fit basculer sa vie, lui donnant le besoin de répondre aux grandes questions de l’existence.
La culture toltèque, quant à elle, est mésoaméricaine. Elle s’est développée autour de Tula (capitale légendaire des toltèques au Mexique) entre 900 et 1200 de notre ère. Ces « maîtres bâtisseurs » sont censés être à l’origine de toute civilisation selon et les Aztèques prétendent être leurs descendants.
Peuple nomade, les Toltèques ont une religion du type chamanique, où les dieus étaient cosmiques (représentant le ciel, l’eau, la terre). Et c’est donc de cette culture ancienne, complexe et mystérieuse que les 4 accords toltèques sont retranscrits par Miguel Ángel Ruiz dans son livre.
Un livre qui a pour vocation de briser nos croyances limitantes et tous ces poisons émotionnels que l’on subit et que l’on fait subir aux autres…
En mettant en pratique les 4 accords toltèques, l’on arrête donc de se perdre dans les labyrinthes de l’esprit qui compliquent notre réalité, et l’on apprend à accepter de se montrer tel que l’on est vraiment. Désembuer son esprit, pour plus de transparence !
Quels sont les 4 accords toltèques ?
Si vous n’avez jamais lu cet ouvrage ou que vous souhaitez vous les remémorer, voici un résumé des 4 accords toltèques.
Je vous explique les fondamentaux de chaque accord. Ils sont à la fois simples, intelligents et puissants. Si bien que si vous parvenez à les appliquer au quotidien, cette sagesse ancestrale va changer profondément notre vie.
1. Que votre parole soit impeccable
« Chaque être humain est un magicien. Par notre parole nous pouvons soit jeter un sort à quelqu’un, soit l’en libérer ».
C’est l’accord toltèque le plus important mais aussi le plus difficile à honorer… Il est en effet expliqué que notre parole est notre « pouvoir créateur ». Un outil puissant et magique qui peut profondément améliorer notre vie, ou tout détruire autour de nous s’il est mal utilisé.
La parole peut en effet nous libérer ou nous asservir… Une magie pure et si puissante, qu’un seul mot peut détruire la vie de milliers de personnes (la parole d’Hitler qui mène son peuple à la guerre via ses discours est alors posé en exemple dans le livre) ! Opinions, idées et concepts sèment des graines dans notre esprit et dans ceux des autres.
Qui n’a pas gardé en mémoire une phrase blessante d’un parent ? Peut-être une parole en l’air sans importance pour celui qui le dit, mais qui marquera à jamais celui qui la reçoit…
La parole est un outil qui peut détruire ou construire, et nous avons tendance à minimiser le poids des mots. Alors qu’en fait, ils agissent directement sur la réalité. Et vu que nous avons l’habitude d’utiliser notre parole pour médire, critiquer, culpabiliser. Nous répandons constamment notre poison personnel en exprimant notre colère, jalousie, haine…
« L’utilisation négative de la parole nous maintient les uns les autres au fond du gouffre, dans un état de peur et de doute ».
Comment le mettre en pratique ? Pour que notre parole soit impeccable, il est conseillé de ne pas trop en dire, ni trop vite.
Il faut avoir le courage de regarder en soi-même et de comprendre ce qui anime nos mots, pour qu’il n’en sorte qu’une vérité exprimée justement (et non pas une réaction face à une attaque émotionnelle). Supprimez les méchancetés ou dévalorisantes envers autrui et envers vous-même.
Pour ce faire, rien de mieux qu’un discours intérieur réfléchit, en conscience, et avec bienveillance. Les éternels « je suis nul », « je n’y arriverai jamais », que nous ressassons à notre sujet ne sont que pure création personnelle de paroles négatives qui polluent inutilement notre mental. Ces affirmations ne sont que des projections faussées.
2. N’en faites jamais une affaire personnelle
« Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité ».
« Faire de tout une affaire personnelle revient à la plus grande manifestation d’égoïsme, puisque nous partons du principe que tout ce qui nous arrive nous concerne ». Prenons l’exemple de se faire insulter d’idiot dans la rue par quelqu’un qui ne nous connaît pas. Quand on y réfléchit, cela ne nous concerne pas vraiment… C’est plutôt l’affaire de cette même personne.
Il faut bien assimiler que nous ne sommes pas responsable de ce que les autres font. Leurs actions ne dépendent que d’eux-même, en résonance avec ce qu’ils vivent dans leur propre réalité. Et leur monde est totalement différent du nôtre. Quand on en fait une affaire personnelle, on part du principe que l’autre sait ce qu’il y a dans notre tête. Or, c’est tout bonnement impossible.
Comment le mettre en pratique ? Peu importe ce que les autres pensent de vous, n’en faite jamais une affaire personnelle. Ils peuvent vous dire que vous êtes le meilleur ou la pire des ordures, c’est seulement leurs propres pensées et leur propre manière de voir le monde. Et cela ne devrait pas vous toucher personnellement ni vous affecter, car vous savez qui vous êtes.
L’objectif est donc de laisser à l’autre la responsabilité de sa parole et de ses actes, et ne pas s’en mêler. Car si l’on ramène à soi ce qui appartient à l’autre, il y a toutes les chances de déclencher une réaction de défense.
3. Ne faites pas de suppositions
« On voit et on entend que ce que l’on veut bien voir et entendre ».
Nous avons tendance à faire des suppositions à propos de tout. Mais le problème c’est que nous avons ensuite tendance à croire quelles sont vraies… Nous prétons des intentions à autrui et nous finissons par penser que c’est effectivement la réalité. Pourtant ce ne sont là que des suppositions et non la réalité.
C’est le besoin d’être constamment rassuré qui pousse l’être humain à tout comprendre et à tout justifier. On comprend alors qu’il importe peu que la réponse soit correcte ou non, le seul fait de trouver une réponse nous rassure. Alors on rentre dans un cercle vicieux car on fait des suppositions que l’on croit être vraies. On défend ensuite ces suppositions et on donne tort à l’autre.
Et la supposition la plus importante que font les humains c’est que « tout le monde voit la vie comme nous la voyons. Les autres pensent comme nous pensons. Ils ressentent les choses comme nous les ressentons. Ils jugent comme nous jugeons. » Alors qu’en fait, chaque individu possède sa propre carte du monde !
Il est également courant de faire des suppositions sur soi-même, ce qui provoque beaucoup de conflits intérieurs. Mais il vaut mieux en apprendre davantage sur une situation ou réaliser ce que l’on veut vraiment, plutôt que de se sous-estimer ou de se surestimer.
Comment le mettre en pratique ? Pour éviter les suppositions, il ne faut pas avoir peur de demander des explications. Cela évitera souvent de faire des suppositions et de prêter de fausses intentions aux autres… Prenez conscience de cette petite voix dans votre tête qui vous dit « il ne m’aime plus » ou « il est forcément fâché contre moi ». Et ne laissez pas ses hypothèses devenir des croyances et contrôler votre vie.
4. Faites toujours de votre mieux
« Votre mieux ne sera jamais pareil, même d’une fois à l’autre. Tout est vivant, tout change constamment. »
Ce quatrième accord toltèque est parfait pour englober les trois autres. Car en réalisant qu’il ne serait pas évident de mettre en place tous ces accords, on comprend que l’important c’est tout simplement de faire de son mieux. En sachant très bien que ce « mieux »va varier en fonction de votre humeur.
Mais il est inutile de vouloir en faire trop car « vous dépenserez plus d’énergie qu’il n’en faut et finirez par agir contre vous. Mais si vous en faites moins, vous vous exposez à la frustration ». Trouver l’équilibre, et faite simplement de votre mieux quelles que soient les circonstances de votre vie.
Car c’est en faisant de notre mieux que nous vivons notre existence intensément. Cela permet d’être productif et bon envers soi-même. Car faire de son mieux « signifie agir parce que vous en avez envie, et non pas parce que vous en attendez une récompense »… Alors que la plupart font totalement l’inverse.
Comment le mettre en pratique ? Satisfaire les besoins d’autrui et vivre en fonction du point de vue des autres de peur de ne pas être accepté et être assez bien à leurs yeux… C’est le contraire de faire de son mieux. Si vous voulez trouver l’équilibre, faites ce qui est bon et juste pour vous au moment présent. Et si un jour cela se traduit par rester une journée au fond de lit, eh bien pourquoi pas !
La mise en pratique des 4 accords toltèques peut être un formidable terrain de jeu pour en apprendre davantage sur soi-même et les autres. À tester donc ! Sans oublier de faire de son mieux sans se juger soi-même quand c’est trop difficile.